Le président Felix Tshisekedi Tshilombo de la République démocratique du Congo a dénoncé samedi « les tendances expansionnistes du Rwanda », qu’il a de nouveau accusé de soutenir le mouvement rebelle du M23, qui s’est emparé ces derniers mois de vastes territoires dans l’est de la République Démocratique du Congo dans la province du Nord Kivu.
« En 2022, le Rwanda a renoué avec le sentiment expansionniste sous le couvert du M23 », a déclaré le chef de l’Etat lors de son discours sur la situation de la nation devant les deux chambres du Parlement réunies au congrès.
La RDC est victime d’une « agression sans équivoque de la part du Rwanda », a-t-il insisté. Pendant près de 30 ans, l’est du Congo a été victime de violences en raison de la présence de nombreux groupes armés « dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale », a déclaré M. Tshisekedi. Le commencement du problème de l’EST ont commencé après les génocides de Tutsi-Rwandais par Hutu après la mort du président Juvénal Habyarimana vers les années 1994.
Président Habyarimana et L’opération Turquoise
Le 6 avril 1994, l’avion du président habyarimana a été abattue par les inconnues, mais selon certaines sources qui évoquent, le président Kagame était le commanditaire et avait la connaissance de la suite. Certaines personnes parlent d’un sacrifice humain pour atteindre le pouvoir en se basant sur un génocide. Pour sauver la population, la France avait ordonné à la république du Zaïre (Actuel RDC) d’ouvrir ses frontières pour sauver des vies.
Le M23
Le M23 (« mouvement du 23 mars ») est un ancien mouvement rebelle dominé par les Tutsis qui a pris les armes à la fin de l’année Dernière et s’est emparé de vastes territoires au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.
Depuis, la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir le M23, ce qui a été fait par des experts de l’ONU et confirmé publiquement par des diplomates américains et belges. Mais Kigali le nie, accusant Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement Hutu formé par certains des auteurs du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
L’enquête préliminaire de l’ONU, rendue publique jeudi, accuse le M23 d’avoir tué au moins 131 Civils (dont 17 femmes et 12 enfants). Selon l’enquête, les victimes ont été arbitrairement abattues ou poignardées fin novembre à Kishisha et Bambo, deux villages de l’est de la République Démocratique du Congo.
L’Union africaine (UA) a exprimé son « indignation » face aux massacres et condamné « ces crimes odieux » dans un communiqué publié samedi à Addis-Abeba.
L’UA demande « de faire la lumière sur ces actes criminels » pour que les responsables soient traduits en justice
Les relations déjà conflictuelles entre la RDC et le Rwanda se sont intensifiées. Parmi les diverses initiatives diplomatiques prises pour tenter de résoudre la crise, le sommet de Luanda, le 23 novembre, a décidé un cessez-le-feu dans la soirée du 25 novembre, suivi deux jours plus tard par le retrait du M23 des zones conquises.
Les Forces de l’Afrique de l’EST
Sinon, les forces régionales de l’Afrique de l’EST actuellement déployé dans le Nord-Kivu seraient intervenues pour évincer les rebelles.
Mais pour l’Instant, les rebelles s’accrochent aux positions qu’ils ont conquises.
Tshisekedi, arrivé au pouvoir après une élection présidentielle ambiguë en décembre 2018, a également déclaré que 2023 serait essentiellement une année électorale.
« Le respect des cycles électoraux reste une exigence pour consolider notre démocratie jeune et encore fragile », a-t-il déclaré : « le gouvernement, tout en restant ouvert au soutien des partenaires (…), Finance à 100% l’organisation des élections ».
Le soutien de l’Ouganda
L’ONU évoque aussi le soutien de l’Uganda dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo, car le M23 a traversé les frontières de la RDC par Bunaganda une ville frontalière de l’Uganda.