La triste nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre à travers le monde, ce samedi 16 janvier 2016 en soirée. Marie Misamu, la célèbre chanteuse congolaise de musique chrétienne, a brusquement quitté ce monde alors qu’elle était en parfaite santé physique. Son départ a coïncidé avec la commémoration du 15ème anniversaire de la disparition de M’Zée Laurent-Désiré Kabila, figure emblématique de la République démocratique du Congo.
Alors que certains peinaient à y croire, des sources proches de la famille de l’artiste ont confirmé cette triste nouvelle qui a plongé toute la nation congolaise dans une profonde consternation. Cette voix remarquable de la musique chrétienne s’est éteinte subitement, victime d’une crise cardiaque à l’hôpital de l’amitié sino-congolaise à Ndjili, dans la ville de Kinshasa. Peu après son décès, son corps a été transféré à la clinique Ngaliema où il repose.
Le président de l’Association des musiciens chrétiens du Congo (AMCC), le frère Patrice Ngoy Munsoko, a confirmé la nouvelle après s’être rendu à la morgue de la clinique Ngaliema. Un cousin de Marie Misamu a précisé qu’elle était en retraite spirituelle lorsqu’elle a commencé à ressentir des malaises.
Des rumeurs malsaines tentent de lier cette tragique disparition à un mauvais sort. Selon ces spéculations sans fondement, Marie Misamu aurait récemment perdu l’un de ses frères en décembre dernier, ce qui l’aurait profondément affectée. On prétend même qu’une cérémonie mystique aurait été orchestrée pour causer sa mort, une théorie difficilement crédible puisque la mort est, avant tout, un phénomène naturel. Tout comme la naissance, elle survient de manière imprévisible et inévitable.
Marie Misamu laisse derrière elle un héritage artistique remarquable. En tant qu’artiste polyvalente, elle excellait en tant que chanteuse, danseuse, pleureuse, comédienne et styliste. Ses talents lui ont valu une place de choix parmi les grandes figures de la musique congolaise, toutes tendances confondues. Le Maestro Souzy Kaseya la considérait comme la meilleure chanteuse de tous les temps. Elle a collaboré avec des icônes tels que feu Debaba El Shabab et le regretté Charles Mombaya. Même JB Mpiana lui a rendu hommage en interprétant un extrait de sa chanson « Kipe yayo » dans son chef-d’œuvre « Claudia ».
Son style unique a également marqué la jeunesse féminine congolaise. Son départ prématuré la fait rejoindre d’autres adorateurs talentueux tels que Débaba, Charles Mobaya et Alain Moloto, rappelés par l’Éternel.
En somme, le monde de la musique congolaise pleure la perte d’une étoile brillante, une artiste aux multiples talents et une voix qui a touché des milliers de cœurs. Marie Misamu laissera un vide difficile à combler, mais son héritage musical continuera à résonner dans le cœur et l’âme de ceux qui l’ont aimée et appréciée.
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