Les dirigeants de l’Afrique de l’EST ont poursuivi leurs discussions sur la situation en République Démocratique du Congo à Washington, où ils se sont tous réunis au sommet des dirigeants américains et africains.
Bien que l’annonce d’un calendrier électoral pour 2023 puisse contribuer de manière significative au renforcement de la démocratie et de la stabilité en RDC, l’un des problèmes les plus importants auxquels le pays est confronté et l’insécurité, en particulier dans l’est.
Les offensives des rebelles ont encore aggravé la crise humanitaire actuelle. La République Démocratique du Congo compte déjà le plus grand nombre de personnes déplacées sur tout le continent africain.
On estime que 370 000 autres personnes ont été chassées de leurs foyers lors de la Dernière série de combats avec le groupe rebelle M23.
« Il est dans notre intérêt en tant que région de trouver une solution durable à l’instabilité actuelle en République Démocratique du Congo. Nous ne pouvons pas laisser la situation s’aggraver. C’est pourquoi nous appelons au dialogue et à la cessation des hostilités, bien que nous recherchions une solution durable », a déclaré le président kényan William Ruto après la réunion.
Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Suluhu Samia (Tanzanie), João Lourenço (Angola) et Evariste Ndayishimiye (Burundi) ont participé à la réunion. Félix Tshisekedi, de la République Démocratique du Congo, était représenté à la réunion.
La République démocratique du Congo a accusé à plusieurs reprises le Rwanda de soutenir les rebelles du mouvement du 23 mars (M23) qui occupent des régions du Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC). Alors que les combats entre les rebelles et l’armée congolaise s’intensifient encore, la RDC compte sur une voie diplomatique pour rétablir la paix.
President Kagame took part in a meeting convened by EAC Chair President @GeneralNeva and ICGLR Chair President João Lourenço to review and exchange views on the full implementation of the Luanda Roadmap and Nairobi Process. pic.twitter.com/vuuIFySSVq
— Presidency | Rwanda (@UrugwiroVillage) December 15, 2022
It is in our interest as a region to find a lasting solution to the current instability in the Democratic Republic of the Congo. We cannot allow the situation to get worse. That is why we encourage dialogue and cessation of hostilities even as we push for a lasting solution. pic.twitter.com/CSpsTxEwQD
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) December 15, 2022
Depuis mai 2022, les rebelles du M23 ont occupé plusieurs villages de la province du Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, alors que des informations font état de choses ignobles commis par le M23 et d’autres groupes armés.
Les conclusions préliminaires de l’équipe d’établissement des faits de l’ONU, mise en place en réponse aux allégations d’atteintes aux droits de l’homme et du droit international humanitaire par des combattants du M23 dans les villages de Kishishe et Bambo dans le territoire de Rutshuru, ont confirmé qu’au moins 131 civils ont été éliminés à l’arme blanche par des combattants du M23. Des rebelles qui s’étaient octroyés le nom de libérateurs, mais qui dont leur lutte n’a pas des buts précis
Mini-Sommet
Le 23 novembre, un mini-sommet à Luanda, la capitale de l’Angola, auquel a également participé le président congolais Félix Tshisekedi, a fixé un calendrier qui exigeait un cessez-le-feu immédiat et surtout un ultimatum demandant aux rebelles du M23 de quitter les zones occupées afin de permettre une solution diplomatique à la crise en cours.
Cependant, l’ultimatum n’a toujours pas porté ses fruits, a constaté sur place le correspondant de Xinhua depuis Kibumba.
« Ils sont là juste devant nous parce qu’ils n’ont pas respecté l’ordre de retrait, et nous nous surveillons jour et nuit. Le cessez-le-feu est très fragile jusque-là, mais nous maintenons notre position conformément à la demande de notre hiérarchie d’obéir aux recommandations des autorités de la région », a déclaré à Xinhua Ndjike Kaiko, porte-parole de l’armée dans la région.